Course à l’Avenir, on reste sur les sommets…

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Le Grau du Roi
Lundi 9 septembre

Après la belle course de dimanche, ce lundi les arènes du Grau en proposaient (gratuitement) une à l’Avenir.
Les gradins étaient pleins comme un œuf, et quel spectacle encore ont pu voir les présents !

Parmi les huit raseteurs (4 tourneurs), il y avait Marquis R, Benafitou N, et Allam à gauche, alors qu’à droite il y avait : Benafitou I, F. Jockin, Oudjit et le duo Belgourari-Katif.

Une fois encore, ils ont illuminé la piste de leur classe et de leur pugnacité, certes ! Mais ils ont aussi montré leur générosité et qu’ils avaient des tripes pour ne pas dire des C… ! Leurs deux rasets Kamikazes à Marquis en sont la preuve.

 Chez les cocardiers, avec une telle équipe tout devient simple, pour ne pas dire BON.

On retiendra en particulier le quart d’heure de Lion (Blatière-Bessac).

Comme quoi même aujourd’hui, temps de vaches maigres, on a les ingrédients pour faire du spectacle. Encore faut-il bien les choisir et lier la sauce pour que ça prenne ! Daniel Siméon au Grau du Roi, semble avoir ce don !!! La semaine de fête ne fait que commencer, mais de quelle manière ! Pourvu que ça continue !

Criquet (Raynaud)
Un premier sérieux, toujours près des planches et ne refusant rien. De belles séries appuyées et la corne toujours menaçante à l’arrivée. A l’aise, il rentre ses ficelles.

Lion (Blatière-Bessac)
Quinze minutes pleines, sans temps  mort, brillantes avec de nombreuses et puissantes finitions, et avec ça, une tenue exemplaire et de la bravoure. Bref ce fut lumineux !!!
Les hommes se donnent et lui se hisse au niveau, c’est du grand art, un combat de gladiateurs… Il cède sa seconde ficelle à la trompette.

Filipou (St Pierre)
Dommage qu’il commette des fautes de placement en s’écartant des planches, car il est toujours disponible et ses répliques sont puissantes, hélas, elles sont rarement poussées jusqu’aux planches. Avec un léger sentiment d’inachevé, il capitule à la treizième.

Vinum (Fabre-Mailhan)
Bien dans la droite ligne de l’élevage des Bernacles, il a un cœur énorme, se bat sans jamais renoncer et ira même jusqu’à se soulever quand son adversaire l’allonge un peu. Mais sept minutes, certes bonnes, mais seulement !

Hélios (Les Termes)
Irrégulier, il lâche le raset, sélectionne un peu, mais quand les hommes lui tombent dessus, comme lors des cinq dernières minutes, il va se transcender dans des séries interminables où il trouvera la force d’aller conclure à plusieurs reprises avant de s’incliner à la douzième.

Queribus (Daumas)
Il ne lâchera pas la planche, laisse un peu  passer de temps à autre surtout à droite, mais il sera un danger permanent à la barrière. Sans jamais renoncer, il garde une ficelle.

Marquis (Ricard)
Cinq ans et un sang énorme, aussi va-t-il tourner en contre piste de longues minutes, jusqu’à ce que nos deux Kamikazes (Belgourari et Katif) décident de faire plaisir au public et montrer que leur jeune réputation n’est pas surfaite. Medhi d’abord s’engage, Marquis le surprend pleine piste…sans se démonter, avec un sang froid extraordinaire il va, la main sur le frontal, dans un nuage de poussière, emmener Marquis jusqu’au-dessus des planches tous deux comme liés  et ne faisant qu’un. Le public retient son souffle, Carmen joue. Ouf, on a eu peur !

Et puis, le président de course annonce la dernière minute, Katif manifeste son envie d’y aller. La  minute devient interminable, Marquis surveille, il sait que Katif va y aller, et comme pour Medhi, une fulgurante anticipation lui fait rattraper son adversaire au centre de la piste. Dans le berceau des cornes, Zico ne voit qu’une chose : aller au bout ! Il le faut ! Pour la beauté du geste, pour lui et pour le public.
La poursuite est fantastique, mais l’arrivée sera de toute beauté, Marquis s’envolant avec lui jusqu’aux grilles.

Sans ces deux phénomènes, la course se terminait en queue de poisson, et en deux rasets ils font  tout basculer… On n’a pas fini d’en parler !!!

 

   Emile Grande

 

 
 
 
   
 
 

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A propos de l'auteur :

Guy Roca