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Betti (Catherine Deneuve), patronne de restaurant accro à la cigarette, gère tant bien que mal son commerce à problèmes, ses peines de cœur, sa solitude, l’éloignement de sa fille, son veuvage qu’elle ressasse abondamment. Un soir, sous prétexte d’achat de cigarettes, elle parcourt la campagne à la recherche d’un buraliste. A partir de ce moment là, ça part un peu dans tous les sens à travers une France profonde désertique.
Un moment savoureux tout de même : celui où un vieil homme aux doigts perclus d’arthrose, roule laborieusement une cigarette à Betti qui trépigne d’impatience. D’un orage à une boite de nuit bien alcoolisée et quelques galipettes, c’est le début de ce film dans lequel on rentre difficilement et qui, heureusement, ne se prolonge pas trop.
A partir de là, nous entrons dans ce film qui va nous faire passer un excellent moment de cinéma. A la demande de sa fille, elle part chercher son petit fils, qu’elle ne connaît pratiquement pas. Ce petit fils, Charlie, est le jeune et magnifique Nemo Schiffman. Bien sur, on ne parle plus du talent ou de l’interprétation de Catherine Deneuve, mais le duo qu’elle forme avec ce gamin au fort caractère et déluré à souhait, nous fait terminer cet te excellente après midi. On appréciera, entre autre, son passage au milieu d’une assemblée d’anciennes miss. En effet Betti, en son temps fut « Miss Bretagne »
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La réalisatrice, Emmanuelle Bercot, nous propose cette réunion de campagne où tout le monde redevient beau et gentil. Elle filme cette fin de douce journée où les regards, les sourires, les attitudes, laissent présager un avenir de paix et, pourquoi pas d’amour.
Pas de violence, un peu d’humour, un happy end… elle est pas belle la vie… ?
Allez-y, ça vaut le déplacement.
Edmond Lanfranchi
A propos de l'auteur : Guy Roca