La « Camargue gardoise » devient le 14ème Grand Site de France

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La Tour Carbonnière © Simon Baudouin SMCG
La Tour Carbonnière © Simon Baudouin SMCG

Vendredi 17 janvier 2014, Philippe Martin, ministre de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie, a attribué au Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise le Label Grand Site de France.

Ce Label est attribué au Syndicat mixte pour la mise en oeuvre du projet de préservation, de gestion et de mise en valeur du grand site de la Camargue gardoise sur le territoire des communes de Aigues-Mortes, Aimargues, Beauvoisin, Le Cailar, Le Grau-du-Roi, Saint-Gilles, Saint-Laurent d’Aigouze et Vauvert.


Officialiser cet événement, valait bien une « Belle soirée du Scamandre ». Didier Martin, Préfet du Gard, Jean Denat, Vice-président du Conseil Général, et Patrick Bonton, Président du Syndicat Mixte de la Camargue gardoise conviaient la presse à célébrer cette distinction.

Outre les représentants de la presse locale, des élus  des communes du Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise et divers agents des services de l’Etat, on notait la présence de Monsieur Louis Girard, ancien Maire de Saint-Gilles qui fut le premier président du Syndicat Mixte.

Après la présentation de cette soirée par Patrick Bonton, c’est Jean Denat, initiateur du projet, qui a retracé l’historique et les diverses pérégrinations qui ont abouties à l’obtention de ce fameux label après 15 années  de tergiversations, rapports et autres petits tracas dont notre administration  a le secret. Toutefois il a souligné la volonté des divers « services de l’Etat qui ont toujours été à nos côtés dans cette démarche pour la sauvegarde et la mise en valeur de notre patrimoine ». 

C’est Monsieur le Préfet Didier Martin qui n’a pas manqué de souligner que dans ce cercle restreint des « labellisés » le Gard était le seul département à comporter deux Grands Sites.

Après ces remerciements et autre reconnaissances aux diverses institutions, il est à remarquer que  ce projet a été porté par Carole Toutain qui en avait la charge avec l’efficacité que l’on a pu constater. Nous lui avons posé quelques questions. Nous la remercions chaleureusement pour son accueil et sa gentillesse.

Il faut rappeler que  le label est accordé pour une période de 6 ans. Dans le dossier établi pour son obtention, doivent aussi figurer les actions prévues pour cette période. Qu’avez-vous donc prévu ?

CT – On a écrit sur un programme de préservation, de gestion et de mise en valeur du territoire. On  va travailler sur  le thème des paysages d’une manière plus approfondie sur la partie nord qui n’avait pas été forcément bien traitée jusqu’à maintenant, c’est-à-dire toute la basse ballée du Vistre et les étangs du Scamandre et du Charnier. Faire une étude paysagère, essayer de voir s’il y a des points noirs à améliorer en terme d’aménagement. Essayer de travailler d’une manière plus approfondie avec tous les acteurs de ce territoire sur ce thème puisque c’est un thème qui n’est pas très connu aujourd’hui. Poursuivre notre démarche d’animation du réseau des ambassadeurs – donc les prestataires touristiques du  territoire – qu’ils s’engagent à préserver la bio diversité. Étendre la démarche à plus de prestataire sur le territoire. Poursuivre nos actions classiques : Natura 2000, le SAGE toutes ces actions qui, toutes mises ensemble, permettent de gérer le Grand Site de France Camargue Gardoise.

Photo © Simon Baudouin SMCG
Photo © Simon Baudouin SMCG

Vous parlez  « d’aménagements paysagers » dans cette partie nord, est-ce que vous n’avez pas peur de vous heurter aux chasseurs, sagneurs ou autre pécheurs ?

Une tour d’observation à Mahistre

CT – Quand je parle d’aménagement paysager, ça peut être, par exemple, des panneaux signalétiques disparates et travailler avec ceux qui les ont mis. Ca peut être une tour d’observation des paysages à Gallician pour pouvoir observer  tous les étangs  Scamandre, Charnier, Crey. Voilà, ce sont ce type d’aménagements, que l’on peut réaliser mais qui de toute façon, ne peuvent l’être qu’en concertation avec tous les acteurs du territoire.De toute façon il est hors de question que nous fassions un aménagement qui puisse nuire à une activité traditionnelle, puisque c’est aussi le fait que ces activités traditionnelles existent, qui fait que la Camargue est classée Grand Site de France.

Nous avons, pour ces 6 ans à venir, 33 actions à mette en œuvre. Nous avons pour cela 6 à 7 millions d’Euros qui seront alloués à ces aménagements et à ces études dont l’objectif final est d’améliorer encore les paysages et de mieux accueillir les visiteurs d’une manière qualitative et aussi de préserver les activités professionnelles.

L’accueil important de visiteurs n’est-il pas synonyme de tourisme de masse peu compatible avec la faune ou la flore ?

CT – De toute façon, ils viennent déjà sur les sites très fréquentés, notamment le Grau-du-Roi et d’Aigues-Mortes. Justement, l’objectif de l’opération Grand Site, est de les canaliser en les accueillant d’une manière des plus agréables pour eux sur des sites aménagés, donc un peu contraints en termes d’espace. Ça  nous permet de  conserver des zones un peu plus tranquilles.

Edmond Lanfranchi

 

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A propos de l'auteur :

Guy Roca