Excellente complète Blatière – Bessac

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Vergèze
Samedi 10 septembre 2016

C’est devant une demie entrée de spectateurs, des platanes si rabougris que l’ombre est rare et une piste non arrosée que la peña et la capelado ouvrent cette course devenue presque une tradition, de la complète des jeunes des Iscles.

En blanc, ils sont 12, 4 tourneurs et 8 raseteurs : Belgourari, Vacaresse, Moutet, Marquier, Gougeon, Robert, Zekraoui et Sanchez. L’équipe semblait être de nature à rivaliser avec les rudes cocardiers que sont les Blatière. Pourtant, une fois encore, le travail fut soigné mais bien insuffisant pour plusieurs taureaux. Certes, le spectacle fut intéressant, mais au vu des qualités  affichées par les jeunes cocardiers ça aurait pu être bien plus brillant. A gauche, même – et je dirai surtout – Zekraoui, ne travailla que la première partie, alors qu’à droite si Marquier et Moutet mouillèrent la chemise, le beau travail vint de M. Belgourari et du jeune Vacaresse.

Côté « noirs », tous, dans des styles différents, ont tenu le choc et même dominé. Seulement, deux ficelles de levées. Mais le manque de travail s’est fait ressentir notamment sur Mécano, Jason et Hélias.

Oradour
Un premier compliqué car avec son handicap visuel il ignore les droitiers. Mais aussi rude, car il se place ; et aller le chercher n’est rien d’aisé. Et surtout, dangereux à l’arrivée. Il rentre ses ficelles sans problème.

Sisley
Tout en mouvement, mais appliqué dans ses répliques qu’il conclut souvent dangereusement. Il ne refusera rien et sa course s’étoffera de minutes en minutes. Il cède sa première ficelle à l’ultime minute.

Oméga
Très dangereux dans ses finitions, il sera craint d’autant plus qu’il s’écarte parfois des planches. Quand bien placé les hommes haussent le rythme, il accepte les séries avec même de belles finitions. Ses rubans tiennent neuf minutes et les ficelles resteront sur les cornes.

Mécano
Avec lui, on joue dans la division au-dessus. Toujours prêt, placé, extrêmement dangereux dans ses finitions, il manquera de travail et ces nombreux temps morts nous laissent plein de regrets. Heureusement, il y eu les magnifiques rasets de Medhi Belgourari. Il garde sans soucis ses deux ficelles.

Jason
C’est le type même du cocardier gaspillé car si pendant 8 minutes il attend les provocations se montrant réactif, il perdra patience et se mettra au diapason des hommes à savoir sur la réserve. Heureusement sa fin de course sera rehaussée par le tandem Belgourari-Vacaresse dont les superbes rasets obligeront le cocardier à se donner. Il rentre une ficelle.

Hélias
Il sort avec une pêche d’enfer, et ce sang des Blatière se reconnaîtra dans sa prestation. Toujours près des planches, il surveille tout et ses répliques sont puissantes et fracassantes. Pour autant il ne se donne pas pour rien, il ne se gaspille pas. Bien entendu sa fougue et ses finitions vont calmer le peu d’ardeur qu’il restait à ses adversaires. Il a été bien, très bien même, mais avec deux Belgourari de plus c’était le « Graal ». Il rentre ses ficelles intactes.

Courrejau
En supplément, et pour dix minutes seulement, il sera comme souvent un septième pour rien car les hommes vont le saccager pour gratter les rubans et les ficelles rentreront. Il aura le temps cependant de confirmer ses qualités de barricadier qu’on lui connaissait déjà.

Emile Grande   Emile Grande

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A propos de l'auteur :

Guy Roca