Le jubilé mémorable d’Hadrien Poujol

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Longtemps on se souviendra de cette belle journée du 15 octobre 2017. A l’image de sa brillante carrière de raseteur, Hadrien Poujol a offert au monde de l’aficion et à sa ville d’adoption un jubilé fastueux et joyeux à la fois. Une météo de circonstance, du spectacle, de l’émotion, de la générosité et beaucoup de monde dans les arènes et dans les rues de Vauvert. Que du bonheur !

Dès 11h, sous un soleil radieux, les manades Lescot, Labourayre et Martini ont participé à un festival d’abrivado qui a rassemblé la foule des grands jours. Au pied des arènes l’apéro était animé par la peña La Gardounenque, on pouvait s’y restaurer sur place pour attendre la suite des festivités de l’après-midi.

 

Les arènes sont pleines à craquer. A 15 heures en prélude à la Capelado, les cavaliers de Renaud Vinuesa ont commencé la fête en beauté. L’entrée des groupes folkloriques, des anciennes reines d’Arles, des demoiselles d’honneur, revêtues de leurs magnifiques costumes, et de la 23ème à porter le titre, Naïs Lesbros, rappelle l’ancrage originel du jeu taurin dans la tradition Camarguaise. Place ensuite à la Capelado, proprement dite, où tous les acteurs de l’après-midi sont présentés. Tout cela est réglé comme du papier à musique et empreint de beaucoup d’émotion. Hadrien, lui-même, est très ému à son entrée en piste.

Ce sont les anciens raseteurs qui vont les premiers fouler le sable de l’arène avec une « Cocarde d’Or » joyeuse et bon enfant où même les sauteurs landais se prennent au jeu. Ce jubilé se voulait une rencontre des tauromachies et ce fut un pari gagné avec des prestations de grande qualité. Et tout d’abord, place aux Coursayres. Baptiste Bordes, le célèbre écarteur landais, fait frissonner les gradins d’esquives audacieuses. Nicolas et Guillaume Vergonzeanne, champions de France, rentrent ensuite en piste. Ces deux sauteurs landais de haut niveau nous ont montré toutes une gamme de sauts à couper le souffle .
La tienta (test de bravoure) d’un macho (jeune mâle) de la ganaderia San Sebastian offre l’occasion exceptionnelle d’admirer la grande figure, Sébastien Castella, dans ses œuvres. Medhi Savalli et Jérémy Banti l’accompagnent brillamment dans cette démonstration de tauromachie espagnole.

 

 

Après la pause, la Course Camarguaise est mise à l’honneur. En alternance, Jérémy Aliaga, Loïc Auzolle, Adil et Ilias Benafitou, Romain Bruschet, Antoine Charrade, Jérémy Ciacchini, Amine Chekhade, Christophe Clarion, Radouane Errik, Maxime Favier, Vincent Félix, Cédric Mirallès, Sofiane Rassir, Geoffrey Robert, Marc Sanchez et bien sûr Hadrien, l’homme du jour, vont affronter et mettre en valeur le taureau « Roi » et les éleveurs de « Raço di Biou ». C’est Bayard de Nicollin qui ouvre les hostilités. Un taureau courageux et téméraire qui résiste bien aux assauts des nombreux raseteurs. Courrejau de Blatière-Bessac se montre dangereux dans ses finitions. Scipion de Saumade et Artalet de Laurent vont terminer cette course de fort belle manière. Un ultime raset d’Hadrien avant les remerciements, la remise des cadeaux et la bandido va clore cette inoubliable journée.

 

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A propos de l'auteur :

Jean-Pierre Trouillas

Naturaliste, amoureux des sciences naturelles, de l’histoire, du patrimoine et des traditions. Passionné de photographie, des arts et de la culture. Curieux de tout en quelque sorte avec une furieuse envie de partager mes passions. Ex-éducateur à la retraite, mais toujours prêt à créer du lien par conviction et non par déformation professionnelle.