Garlan, inusable…

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Le Grau du Roi
Vendredi 15 août 2014

Le Grau du Roi et sa course du 15 Aout, c’est la valeur sûre de la saison. Cette année Daniel  Siméon nous offrait encore une fois une affiche haut de gamme. Mais avant d’en arriver là, comme d’habitude, il nous régalait de spectacles équestres et musicaux qui à eux seuls valaient le déplacement.


capelado le grau par Vauvert-plus

A la capelado, encore une fois grandiose, on y a retrouvé le  gratin des As : Allouani, Chekade, I. Benafitou, Bruschet, Auzolle, Katif, Belgourari, Ouffe, Errik, Rassir et cinq tourneurs. Ils sont sans reproches car ils ont mis du rythme et de la détermination. Dommage cependant qu’il n’y avait que trois gauchers pour sept droitiers ; Ce déséquilibre a nui par moment à la qualité de la course.

Pour ce qui est des cocardiers, l’affiche nous autorisait de grandes espérances. Hélas, il y eu un peu de déception, ce qui est logique lorsque il y a une forte proportion de barricadiers. Ces derniers ne sont pas les valeurs les plus sûres. C’est donc encore, et encore Garlan qui enflamme les arènes. A quatorze ans, il est inusable car il est physiquement encore en état, et il ajoute à chaque sortie un peu plus d’expérience, de maîtrise du combat. Je crois que l’on peut parler d’intelligence, oui, ce taureau a des facultés hors du commun.

L’autre satisfaction s’appelle Gréco, explosif dans le sens dangereux du terme.

Par contre les déceptions ont été Icare et Ajax, exploser les planches ne dure qu’un temps et parfois très court et les cocardiers cassent aussi, comme les planches…

Lucas (La Galère)
De nature nonchalante, avec une très mauvaise tenue, il va prendre une « rouste » mémorable, ne sachant plus comment s’en sortir. Il n’avait pas sa place aujourd’hui et encore moins à cette place. Neuf minutes d’enfer pour lui !

Horacio (Cuillé)
Comme d’habitude il se place rapidement et attend les attaques. Ses anticipations font merveille et créent l’émotion, mais à chaque sortie  il tire de plus en plus le frein à main. Entendez par là qu’il se donne de moins en moins, refuse donc mais quand il se couche sur le raset c’est toujours un spectacle frissonnant. Il rentre ses ficelles à 1 000 €.

Greco (Saint-Antoine)
Il va faire monter la  course de plusieurs niveaux. Vif, toujours bien placé avec des accélérations époustouflantes, il fond sur ses adversaires qui ne trouvent pas leur salut à la barrière car il se soulève très dangereusement et la corne va très loin en contre piste essayer de crocheter l’homme. Un vrai bâton de dynamite qui hélas se blesse et doit quitter la piste à la onzième mais avec une belle ovation et ses deux ficelles.

Garlan (Les Baumelles)
Il sort, se place au toril et d’entrée enferme Belgourari, le ton est donné. Garlan va ensuite étaler tout son savoir-faire. Certes, ses anticipations sont de véritables douches froides qui glacent ses adversaires, Rassir, Bruschet, Benafitou, Ouffe en feront l’expérience, mais ce qui frappe le plus dans sa prestation c’est sa capacité à réagir en fonction de la situation. Sur une reprise il se retrouve un peu loin des planches, aussitôt il arrête tout pour aller se repositionner. Cette façon de gérer sa course est admirable. Les primes montent, montent, les hommes ne le lâchent pas et le combat qui se joue en piste est palpitant. Par 100 € la présidence fait monter les enchères et l’adrénaline. C’est à 3 000 € et à la quatorzième que Garlan offre le jackpot à Chekade. Ouf ! C’est fini… la seconde rentre sous une superbe ovation que lui accorde un public debout et conquis. Merci Garlan !

Garlaban (Ricard)
Après Garlan, sa prestation paraitra bien fade. Sans aucune tenue de piste, il s’évade continuellement et même si de temps à autre il saute après son adversaire, tout ça est décousu et sans grand intérêt, sauf peut-être pour les touristes… Dixième, il rentre pour blessure (avec ses ficelles).

Icare (Paulin)
Après s’être racheté à Beaucaire de sa mauvaise sortie Nîmoise, beaucoup de spectateurs avaient fait le déplacement pour le voir confirmer. Hélas, ce ne sera pas le cas. Manquant de jus, de motivation, il va beaucoup courir sans jamais rentrer vraiment dans la course. Quelques finitions tout de même, mais prestation sans consistance, avec des difficultés de récupération. Problème de santé ? Ou la fin d’un superbe barricadier ? Il rentre ses ficelles.

Ajax (L’Occitane)
Septième, donc hors points, lui, aussi est passé à côté. Faux pas ou conséquences d’avoir trop cogné ? Perdu, il n’a été ni barricadier, ni cocardier, en sept minutes et dans l’indifférence il quitte la piste.

Emile Grande   Emile Grande

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A propos de l'auteur :

Guy Roca