On repère le Martin pêcheur souvent à son cri strident qu’il pousse en vol. Sa livrée brillante très colorée, ainsi que son vol bas et direct au-dessus de l’eau permettent de l’identifier rapidement.
Le martin-pêcheur se rencontre au bord des eaux calmes, propres et peu profondes, plutôt en des lieux abrités du vent et des vagues. En Camargue, il affectionne les roubines et les canaux poissonneux. C’est par ailleurs un bon indicateur naturel de la qualité du milieu aquatique.
L’oiseau, très vivace, parcourt un circuit sur son territoire en se posant sur des perchoirs qu’il a sélectionné pour l’observation des proies. Sur les marais, où il ne dispose pas de perchoir, il pêche en vol stationnaire, et plonge soudainement des qu’il a décelé un petit poisson. Il assomme sa proie avant de l’avaler tête la première. Il ne consomme pas uniquement du poisson, il capture parfois des insectes, des larves aquatiques, des petits crustacés et des tétards.
Il niche dans une galerie que le mâle à creusé dans une berge, autant que possible abrupte pour que les prédateurs n’y aient pas accès. Cette espèce et plutôt sédentaire, mais l’hiver de nombreux oiseaux nordiques, viennent rejoindre les autochtones, pour échapper au froid. Il y est très sensible, car le gel le prive de nourriture.
Le martin-pêcheur a toujours été présent dans l’imaginaire collectif de nombreuses civilisations. Une légende rapporte que le Martin pêcheur, gris à l’origine, aurait acquis ses couleurs en quittant l’arche de Noé, son ventre ayant été rougi par le soleil couchant et son dos ayant pris la teinte bleu acier du ciel. En Chine, les martins-pêcheurs qui volent en couples au moment des parades nuptiales évoquent la fidélité conjugale, et la tradition populaire en a fait le symbole de cette vertu.
Jean-Pierre Trouillas