Jazz à Vauvert : Un samedi 8 juillet sous le signe du Groove et du funk

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Encore une belle et dense journée. Un marché aux mélodies balkaniques, des marais pour un hommage à Neil Young et des arènes aux inspirations groove et funk…

Les Ânes de Palinkov font leur marché

Gérald Chevillon : saxophone basse,Vincent Boisseau : clarinette, Valentin Jam : batterie, Matia Levréro : guitare/arrangements, Guillaume Gardey de Soos : trompette, Mickaël Pernet : Saxophone ténor, Bruno Ducret : violoncelle, Pierrick Mastras : tuba

Ce tout nouveau collectif Montpelliérain mixe de façon festive et déjantée des musiques de Bulgarie, Macédoine, Roumanie, avec un rock extravagant, soudé par une rythmique rutilante et des mélodies inspirées. Imaginez le marché coloré de Vauvert envahi par une musique de fête et de folie : c’est tout simplement sublime. Une belle initiative et une intéressante démarche envers un public pas forcement averti, qui a permis aux vauverdois de faire de belles provisions de mélodies en même temps que de nourritures « terrestres ».


 

Balade Jazz et Nature au Centre du Scamandre

Pour la troisième année consécutive le festival a proposé un nouveau moment musical au Centre de Découverte du Scamandre. Cette année la balade musicale s’est faite avec trois duos dont les deux premiers sont issus des Ânes de Palinkov. Matia Levrero (guitare) et Michaël Pernet (saxophone) sont apparus en « barquets » avant de nous égrainer leurs mélodies sur un îlot de verdure. Après un petit parcours entre les tamaris se sont Bruno Ducret (violoncelle) et Valentin Jam (batterie) installés sur une plate forme flottante, qui nous ont enchanté. Une petite ballade naturaliste était ensuite proposée avant d’aller rejoindre les arènes du site où ont officié David Caulet et Gérard Pansanel autour de leur projet « The cost of freedom » proposant un bel hommage à la musique de Neil Young. Un vin d’honneur offert aux participants est venu clôturer cette ballade musicale. Pour les plus accroc du site un repas tiré du sac a permis de s’immerger un peu plus encore, dans cette ambiance de marais.

 

Concerts de Grégory Porter et Cory Henry and the Funk Apostles

Grégory Porter

Gregory Porter : chant, Chip Crawford : piano, Ondrej Pivec : Orgue Hammond, Jahmal Nichols : basse, Emanuel Harrold : batterie, Tivon Pennicott : saxophone

C’est Grégory Porter qui a démarré cette ultime soirée jazz dans les arènes de Vauvert. Le musicien est né à Los Angeles d’une mère pasteur. Le son du Southern gospel de Bakersfield et sa collection de disque de Nat King Cole ont exercé une influence majeure sur sa musique. Sous son inamovible casquette, le musicien porte à bout de voix l’héritage de ses pairs ancrés dans le patrimoine jazz et soul. Son chant de velour assez puissant a enflammé et hypnotisé les spectateurs depuis le parterre jusqu’au plus haut des gradins. La virtuosité de ses complices musiciens ont sublimé les talents du colossal chanteur.

 

Cory Henry and the Funk Apostles

Cory Henry : piano Orgue Hammond et chant, Adam Agati : guitare, Taron lockett : batterie, Sharay Reed : basse, Nick Simrad : claviers, Cassondra James et Matia Celeste : voix

En 2015, Cory Henry se consacre à son nouveau projet, The Funk Apostles, que l’on a retrouvé dans les arènes pour cet ultime concert du festival, Jazz à Vauvert. Le musicien a commencé son apprentissage sur un orgue Hammond à l’âge de deux ans et remporté son premier concours dans le prestigieux Apollo Théâtre à seulement six ans. Cette précocité le prédisposait pour réussir dans la musique. Cory Henry fait parti de ses rares musiciens ayant choisi l’orgue comme arme de prédilection. Un son groovy comme ce n’est pas permis avec une énergie débordante. Son jeu qui puise dans la tradition de pianistes comme Art Tatum ou Oscar Peterson est ponctué d’improvisations diaboliques et de folles expérimentations. Il interprète un funk croisant d’autres influences allant du rock au jazz fusion, de l’électro au gospel. Épaulé par ses Funk Apostles, ce virtuose nous a fait frémir par ses capacités de reprendre avec la même originalité une pièce signée Coltrane, Stevie Wonder ou The Beatles !

 

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A propos de l'auteur :

Jean-Pierre Trouillas

Naturaliste, amoureux des sciences naturelles, de l’histoire, du patrimoine et des traditions. Passionné de photographie, des arts et de la culture. Curieux de tout en quelque sorte avec une furieuse envie de partager mes passions. Ex-éducateur à la retraite, mais toujours prêt à créer du lien par conviction et non par déformation professionnelle.