Hommage au Colonel Arnaud Beltrame
Le 11 novembre, Aimargues rend hommage au Colonel Arnaud Beltrame. Cette date n’a pas été choisie au hasard, c’est le jour de commémoration de tous ces héros morts au combat. Le Colonel Arnaud Beltrame qui incarne le courage et l’honneur de la France en fait désormais partie.
Le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Vauvert, Laurent Rouges, présente le parcours professionnel du colonel Beltrame durant de longues minutes afin que le public fasse connaissance avec ce grand monsieur et s’empreigne de son courage et de son dévouement aux autres. La rue qui donne accès à la caserne de gendarmerie du village est dénommée rue du colonel Arnaud Beltrame en hommage à ce héros national mort pour la France et la défense de nos libertés.
Arnaud Beltrame est mort en donnant sa vie pour sauver celle d’une femme, retenue en otage. Son geste est un acte de courage, d’héroïsme, parce qu’il est le résultat d’une décision prise en toute connaissance de cause, en toute conscience des dangers, de la situation, de la détermination du tueur et du risque élevé de mourir.
Monsieur Le maire précise que « La haine s’oublie moins que l’amour. Alors faisons en sorte que ni l’écume des jours, ni le temps qui passe n’efface de nos mémoires le nom du Colonel Arnaud Beltrame. »
Les paroles d’Hélie de Saint Marc résonnent en tête : « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera la fin de tout un monde, peut-être de toute une civilisation. »
Le Centenaire de l’armistice
La municipalité d’Aimargues a souhaité restaurer le monument aux morts en mémoire aux jeunes soldats Aimarguois, morts pour le pays. Grâce aux recherches de l’historien, Jean-louis Py, la municipalité a décidé d’entreprendre la réhabilitation des noms de soldats Aimarguois qui avaient été oubliés et qui pourtant, ont combattu pour la France. La délégation du Souvenir Français pour le Gard a subventionné les travaux de réfection du monument aux morts à hauteur de 1 600 €.
Des vérifications sur l’Etat Civil de ces jeunes Aimarguois ont été nécessaires afin de constater que les actes de décès comportaient bien la mention « Mort pour la France » pour être par la suite validée par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Ces 13 soldats viennent rejoindre sur le cénotaphe les 84 Aimarguois dont le nom est gravé à jamais. Ils sont officiellement réhabilités pour toujours sur le monument aux morts. Il s’agit de :
- BERTRAND Jacques,
- BONFORT Claudien,
- BONNIOL Ferdinand,
- BOULET Antonin,
- CHALLIER Louis,
- CHEVALIER Henri,
- COURTIEU Albert,
- DUMAS Emilien,
- ENSUQUE Louis,
- FIGUIERE Emilien,
- GUIRAUD Gabriel,
- Abbé SALAGER Julien,
- SAUVAJOL Louis.
Ces jeunes Aimarguois, en âge de faire leur service militaire, se sont retrouvés sur des théâtres d’opérations de guerre qui leur ont volé leur jeunesse. Monsieur Le Maire précise que : « Commémorer le 11 novembre 1918, c’est accomplir notre devoir de mémoire vis-à-vis de ceux qui nous ont légué les valeurs de courage pour la défense de la Nation et de la Démocratie, mais aussi celles du Pacifisme. C’est également espérer dans un Avenir que l’on souhaite toujours meilleur et solidaire. »
De nombreux poèmes sont lus par les élèves de l’école publique Fanfonne Guillierme, de l’école privé Notre dame les Gardians et du Collège Claude Chappe de Gallargues. Les collégiens déposeront des roses blanches aux pieds du monuments aux morts.
L’adjointe aux festivités et aux cérémonies, Christine Constant, lit une lettre d’un poilu condamné à mort à sa femme Léonie. Cette lettre est émouvante, bouleversante, touchante, ainsi l’imagination laisse place à un profond chagrin qui envahit le cœur des Aimarguois. Tout est résumé dans cette lettre : La Marseillaise résonne dans le monument aux morts. La cérémonie se termine par une haie d’honneur.