Finale du Trophée des As

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Dimanche 14 octobre à Nîmes

Finale du trophée taurin passe au travers des goûtes, mais se fait plomber par des blancs très ternes.

Garlan confirme, Ratis démonte et met le feu aux arènes.

Nous étions loin des grandes affluences, mais tout de même des gradins assez garnis. Garnis par des aficiouna qui auraient pu vivre une grande finale, car cinq taureaux furent dominateurs et brillants, mais les hommes eux furent cruellement en deçà et portent la responsabilité du spectacle tristounet offert.

Pourtant il y avait de quoi faire bien, et même de quoi être  motivé quand on voit des ficelles rentrer à 2500 et 3500 Euros, du jamais vu. Et bien malgré ce aucun raseteur n’a émergé et tous se sont vautrés dans le renoncement. Trois ficelles levées pour une finale, c’est maigrichon ! Villard, Auzolle, Rey, Gleize, Ayme, Outarka, Sanchis, Bruschet, Chig et Gros à droite. Four, Ouffe, Clarion et Errik à gauche avec cinq tourneurs. Les cocardiers, eux n’ont pas déçu. Si l’on excepte le premier, récalcitrant, et le dernier, blessé, les autres ont parfaitement réussi leur prestation, la grande satisfaction venant de Ratis. Quand au biou d’Or Garlan, s’il n’a pas était aussi étincelant qu’au Grau du Roi par exemple, c’est tout simplement qu’en face il n’y avait rien…

C’est donc sans surprise que Garlan et Bastien Four remportent les titres, et sans surprise non plus que Ratis s’inscrit déjà sur les plus hautes marches, en gagnant le prix de la journée.

Angélo (Aubanel-Baroncelli)

On semblait l’avoir boulonné à la barrière, il se montrera peu coopératif, mais même comme premier sera un peu « hard », ce que les sifflets du public confirmeront à sa rentrée avec ses ficelles.

Mignon (Cuillé)

Il n’anticipe pas, ne finit pas, ce n’est pas son truc ! Mais le placement, l’occupation de la piste en général et la puissance de ses réactions ne peuvent tromper sur la valeur du cocardier.

Mieux à droite qu’à gauche, il ne refusera rien et pourtant sera sollicité. Mais il maitrise parfaitement et rentre une ficelle avec un cinquième Carmen.

Brutus (Lautier)

Tenue, déplacements, vaillance, il a tout ça ! Mais sa particularité c’est le danger qu’il représente à l’arrivée. La corne vient toujours essayer d’accrocher l’homme, et même parfois il se soulève pour aller plus loin cueillir son adversaire. Il se relâche une minute pour se reprendre et enchaine poursuites et finitions jusqu’à la fin avec une ficelle, un septième Carmen et des applaudissements très nourris pour le chouchou de Janine et Bernard.

Garlan (Beaumelles)

Cinq minutes de rubans pour appâter les adversaires, puis aux ficelles, finit de jouer.

Placé au toril, entre Guillaume et Joël, il attend les provocations, Comme elles tardent à venir, le public se manifeste, une série lui est proposée, superbement il ne l’interrompt pas. On le sent tranquille, sûr de lui, dominateur car en face les téméraires ne sont pas légions, Ouffe à gauche et Outarka à droite et encore modérément. Les primes grimpent vertigineusement, de quoi faire pâlir les smicards, 3 500 euros et la ficelle rentrera sous une ovation et un quatrième Carmen.

 

Guépard (Cuillé)

Après ses courses en demie teinte, sa sortie de Nîmes n’était pas gagnée d’avance. S’il n’a pas était le barricadier d’autrefois, quelques beaux engagements tout de même, son expérience, son intelligence de course lui a permis, en utilisant la grandeur de la piste pour se donner de l’air et se positionner à la planche quand les hommes tergiversaient, il a su maitriser les débats, dominer et s’imposer. Une ficelle part à 1 600 euros, l’autre rentre à 2 500. Six fois les honneurs, rentrée comprise.

Ratis (Raynaud)

C’était un test que certains trouvaient prématuré. Aux As, grande piste, barrières hautes, mais comme c’est face à la difficulté que les grands se révèlent, Ratis a passé haut les cornes cet examen. Placement, gros engagements et en prime, il démonte les barrières comme un jeu de cartes. Confirmant une bonne fois pour toutes que désormais il va falloir compter avec lui, il a soulevé l’amphi romain, une ovation ressentie jusqu’au Grand Radeau. Sa première ficelle rentre à 2 500 euros, avec un énième Carmen.

St-Rémois (Fabre-Mailhan)

Hélas, même scénario qu’à Châteaurenard, trois minutes après sa sortie, sur sa première action se blesse à la mâchoire inférieure et doit réintégrer.

Des manadiers comblés

 

Courrejau

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A propos de l'auteur :

Guy Roca