Guy Vassal fait revivre les heures glorieuses de l’Alcazar Valentin et de la troupe Désir

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Juillet 1924, le nouveau Président de la République, Gaston Doumergue vient honorer et faire découvrir à des personnalités du monde musical et littéraire, le théâtre de l’Alcazar et la troupe d’opérette de Louise Désir. Dans son sillage, un jeune journaliste couvre  l’évènement puis va peu à peu s’immerger dans la vie quotidienne des artistes, suivre les tournées, les répétitions, les représentations…

A partir des chroniques de ce personnage imaginaire, l’auteur, metteur en scène, Guy Vassal nous livre le récit romanesque des folles années de l’opérette à Vauvert où fiction et réalité se côtoient allègrement.

Comment est née l’idée du roman ?

Cela fait maintenant presque trente ans, je travaillais beaucoup à l’époque pour la télévision et sur les festivals d’Aigues-Mortes, d’Albi, avec un de mes grands amis, le romancier Gaston Baissette. C’est lui qui m’avait raconté l’histoire de l’opérette à Vauvert. Un sujet que j’aurais aimé transposer pour le petit écran. Cela ne s’est pas fait. Et puis, il y a trois ans, l’idée m’est revenue, je suis venu à Vauvert, j’ai cherché des traces de ce passé artistique glorieux, j’ai rencontré des habitants, recueilli des témoignages, et finalement, j’ai eu envie d’écrire un bouquin.

Je me suis passionné pour ce personnage de Mademoiselle Désir qui a créé la troupe d’opérette éponyme. Louise Désir et sa copine, Agathe Cheynet, étaient chanteuses à l’opéra de Nîmes et vivaient en couple. A un moment où un nouvel ordre moral sur fond de doctrine religieuse s’établissait dans la capitale gardoise, elles furent virées du théâtre municipal.

Suite à ce licenciement intervenu l’année 1912, elles s’installèrent à Vauvert une ville accueillante, où régnait une liberté d’esprit et de croyance et où l’enseignement de la musique et du chant était en plein développement.

Il y avait à Vauvert, aux abords de la colline, un très beau théâtre, l’Alcazar, construit quelques années auparavant par un riche industriel, Louis Valentin, et dans lequel on programmait des opérettes. Une programmation bien trop ronronnante pour les deux chanteuses qui décident de s’emparer de ce lieu et de le faire vivre à un autre rythme. Elles ont alors une idée magnifique. Faire appel à des chanteurs et des chanteuses d’opérettes qui se produisent dans les grands théâtres, à Toulouse, à Lyon, à Paris mais qui ne travaillent pas de mai à octobre lorsque les théâtres sont fermés. Les artistes seront nourris et logés chez l’habitant et les cachets calculés sur les recettes. Chaque semaine, une nouvelle opérette, six représentations à Vauvert et dans les villes et villages environnants, Aimargues, Lunel, Aigues-Mortes, Sommières, Saint-Gilles…

Une vraie aventure artistique et humaine qui connaîtra un certain retentissement dans la région et au-delà. Une démarche tellement originale et passionnante qu’elle suscitera le plus vif intérêt de la part du député de l’époque, devenu président de la République (1924-1931), Gaston Doumergue.

L’ouvrage a été édité aux éditions Domens à Pézenas en Mai 2017.
ISBN 978-2-35780-082-3
Prix : 15 €

 

L’auteur Né en 1941 à Toulouse , Guy Vassal est un auteur de théâtre, de spectacles, de films et de feuilletons télévisés.
Après l’école Dullin, Guy Vassal est engagé au TNP dans Antigone d’Anouilh. Puis vient l’aventure de la décentralisation avec le CDN d’André Reybaz et la communauté théâtrale de Raymond Rouleau. Il écrit et monte son premier texte : Le Temps des troubadours, évocation du catharisme, qui va le propulser à la télévision dans l’équipe de Stellio Lorenzi.
Guy Vassal s’installe alors dans les villes d’Albi, Carcassonne, Aigues-Mortes et Lattes dont il dirige les festivals. Il crée le Théâtre Populaire des Cévennes à mission de décentralisation en milieu rural.
Il a reçu en 1980 le Prix Georges Pitoëff par la Société des auteurs et Compositeurs Dramatiques, pour l’ensemble de son œuvre théâtrale.

 

Bibliographie Non Exhaustive :
Coup de balai pour Don Juan, éd. Libr. théâtrale, 2015 (théâtre).
L’après coup d’état, éd. Domens, 2013 (roman).
La guerre des demoiselles, éd. de Paris, 2008 (roman).
La boussole, éd. de Paris, 2006 (roman).
La Fontaine et le rossignol, éd. Domens, 2003 (théâtre).
La dame fantôme, d’après Calderon, éd. Domens, 2001 (théâtre).
Le voyage de Lapérouse, éd. Domens, 2000 (théâtre).
Le Roman comique, d’après Scarron, éd. Avant-scène théâtre (théâtre).
Le roi et l’archevêque, éd. Domens, 1996 (théâtre).
Holà ! Hé ! Sganarelle!, éd. Papiers Actes sud, 1988 (théâtre).
Le Fou d’Yrnel, éd. Papiers Actes sud, 1987 (théâtre).
La griffe du lion, éd. Avant-scène théâtre, 1984 (théâtre).

 

Photo © collection Alain Bronnert – Le théâtre de l’Alcazar a été transformé en salle de cinéma (Le Lux) au début des années 1950 avant de céder la place à un immeuble d’habitation.
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A propos de l'auteur :

Guy Roca