En septembre 2012, durant la fête locale, la complète des jeunes Cuillé avait fait forte impression. Daniel Siméon a voulu redonner leur chance à ces jeunes cocardiers. Les acteurs étaient quasiment les mêmes, à un ou deux près, aussi bien en noir qu’en blanc.
Certes, cette course était aux As et donc l’enjeu pas le même du tout, c’est d’ailleurs la qualité du travail qui a fait la différence avec la sortie de 2012.
Mais malgré ce travail moins inspiré et plus calculateur, les Cuillé ont redonné une leçon de maitrise, de régularité et de punch. Bref, bravo pour ce bis repetita ! Ce fut divers avec des comportements différents mais complémentaires pour offrir aux nombreux présents (3/4) un spectacle de qualité. Bien sûr, Horatio survola les autres, mais tous ont apporté beaucoup à cette course.
Une course travaillée de façon irrégulière par les dix raseteurs présents : Auzolle, Bruschet, Toureau, Cano, Benafitou Ilham, Favier, Aliaga, Faure, Martin et Rassir (plus cinq tourneurs). Bruschet, Favier, Rassir, Martin et Aliaga ont par intermittence essayé, et c’est ainsi que nous avons pu voir de belles choses notamment sur la course de Horatio.
Niveau organisation, toujours autant de professionnalisme y compris à la présidence ou en contre piste avec des portiers exceptionnels.
Vison
Il va beaucoup courir, ce qui rend sa prestation à la fois brouillonne et dangereuse. C’est ainsi qu’il enferme Favier, le malmène mais fort heureusement sans mal pour le raseteur. Plus sensible aux gauchers, il gardera ses rubans onze minutes et les ficelles retournent au toril avec un nième Carmen.
Modiano
D’une bravoure exceptionnelle, il va se battre admirablement avec intensité, notamment pour sa première ficelle. Il viendra frapper aux planches à maintes reprises pour douze minutes superbes souvent ponctuées par Carmen.
Picaros
Sa course sera largement faussée par son handicap visuel. C’est un coup dur, pour lui d’abord, ensuite pour l’élevage car perdre un œil a totalement modifié les réactions de Picaros. Malgré ce, à gauche on le verra souvent s’engager à la barrière. Il ne cède sa première ficelle qu’à l’extrême limite. Bien sûr la musique de nombreuses fois.
Horatio
Avec lui, la course monte de plusieurs niveaux. Rien à lui apprendre en matière de tenue de piste, y compris quand il y a un coin sablonneux. Mais depuis la planche, il surveille tout et aussi bien à droite qu’à gauche, il va placer des anticipations fulgurantes qui bien souvent mettront ses adversaires en réel danger, comme Bruschet, ou Benafitou, ou encore Rassir et surtout Martin qu’il va rattraper et placarder contre les planches. Une large domination qui lui permet de garder ses ficelles pourtant primée à plus de mille Euros. Ovation et musique.
Pharmacien
Comme d’habitude, il débute toujours en mouvement et brouillon. Aux ficelles, fatigué, il se place et le travail plus propre lui permet d’étaler ses qualités. Quelques enfermées ou conclusions avant de terminer avec ses ficelles.
Dallos
Enorme volonté mais désordonné, il a du mal à se fixer. C’est lui qui réalisera les plus grosses actions aux planches, notamment à gauche. Epuisé certes, mais il rentre une ficelle, ne cédant la première qu’à l’ultime seconde, Carmen à profusion
Œnologue
Septième et donc hors points, il ne restera que douze minutes. Prestation qu’il est difficile de juger comparativement aux autres. Décidément quand comprendra-t-on que ces septièmes sont de trop ?
Emile Grande