Ils avaient entre vingt et trente ans lorsque la mobilisation générale fut décrétée le 1er août 1914. Célibataires, mariés, parfois pères de famille, viticulteurs, ouvriers agricoles, pour la plupart, ils vivaient et travaillaient à Vauvert et à Gallician.
Occupés par les travaux dans les vignes et les préparatifs de la fête votive, c’est avec surprise et consternation qu’ils reçurent les ordres de mobilisation et de réquisition malgré la rumeur de guerre qui montait depuis quelques jours. Dès le dimanche 2 août, ils prirent le chemin des casernes, portés par un même élan patriotique, persuadés qu’ils regagneraient vite leur village.
La guerre en décida autrement.
Les mots ne sont pas assez forts pour décrire les souffrances qu’ils endurèrent, les horreurs qu’ils vécurent. Ceux qui revinrent des combats furent à jamais changés, à jamais marqués par leur longue et terrible épreuve.
Cent vingt d’entre eux laissèrent leur vie sur le front, morts au champ d’honneur. Fauchés dans la fleur de l’âge, ils ne revirent jamais leur foyer. A la fin de la guerre, un vingtaine de corps fut rapatriée ; les autres sont restés sur les champs de bataille, dans les cimetières militaires établis dans les zones de combat, ou n’ont jamais été retrouvés.
Chaque année, le 11 novembre, à Vauvert comme dans toutes les communes de France, on commémore l’armistice de 1918, la fin de la Première Guerre mondiale, le sacrifice de millions de soldats morts pour la patrie. On honore leur mémoire et on rend hommage à leurs familles, mères, veuves, orphelins.
L’année 2014 sera celle du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Les commémorations vont se multiplier partout en France. Localement, la Société d’Histoire Posquières-Vauvert, présidée par Alain Teulade, va prendre l’initiative de recueillir des documents, des récits, des témoignages susceptibles de retracer l’identité et le parcours des cent vingt noms inscrits sur la plaque du monument aux morts du cimetière. Les personnes qui souhaitent s’associer à ce travail de mémoire sont invitées à prendre contact auprès de la Société d’Histoire ou auprès de Vauvert-Plus.
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