En 1981, on ne recensait que 3 individus en Camargue et elle ne s’y est reproduite qu’à partir de 1996. Aujourd’hui on peut la voir toute l’année en Camargue gardoise. Tout comme l’aigrette garzette, elle a failli disparaître, décimée par les chasseurs ou piégeurs qui en revendaient les longues plumes nuptiales pour décorer les chapeaux des dames de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Sa protection lui a permis de reconstituer sa population et explique son expansion en Camargue.
La taille de la grande aigrette est similaire à celle du héron cendré, ce qui permet de la distinguer des autres ardéidés de couleur blanche. L’oiseau est svelte et élancé et le contempler lorsqu’il pêche est toujours fascinant tellement il est adroit et économe en énergie.
En Camargue gardoise, elle niche uniquement dans les grandes roselières inondées et le plus souvent en compagnie du héron pourpré qui occupe les mêmes milieux. Le nid est une pile de roseaux ou de branchettes garnie de matériaux plus fins, pouvant dépasser 1 m de diamètre.
Jean-Pierre Trouillas