La nouvelle école de musique fin prête pour la rentrée

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Autour de son cube majestueux, vert tilleul, le bâtiment aux formes géométriques a pris place à l’angle de l’avenue de la Costière et de la rue Louise Désir. Élément structurant du futur parc Nelson Mandela, il se déploie sur 1 300 m2 et offre 820 m2 de surfaces utiles réparties en 17 salles de cours, une salle de concert de 200 m2, les studios de Radio Système, les locaux administratifs et l’accueil.
Cet outil flambant neuf et performant accueillera les 850 élèves et les 27 professeurs de l’école de musique de Petite Camargue dès la rentrée prochaine, le 5 septembre.

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Perspective © HB more Architectes

Initié et porté par la Communauté de communes de Petite Camargue, le projet, d’un coût de 3 millions d’euros a été réalisé par le cabinet d’architecture HB more Architectes de Nîmes. Les travaux sont en cours d’achèvement.

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Avant la livraison imminente du chantier, l’architecte mandataire, Stéphan Hermet, apporte quelques éléments d’information sur l’exécution du projet.

Globalement, comment s’est déroulé le chantier ?

De manière assez satisfaisante. Depuis le début, nous travaillons avec des entreprises sérieuses qui respectent leurs engagements et le planning donné. Les objectifs de délais et de coûts sont respectés dans leur totalité.

Que pouvez-vous dire sur le site et sur les contraintes du site ?

Le site, une partie de la friche de l’ancien collège dans le quartier de la Costière, ne présente pas de caractéristiques particulières puisqu’on se retrouve sur une plateforme relativement plate. Il y avait simplement une problématique à résoudre qui était celle de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, depuis l’avenue de la Costière, pour pouvoir accéder à l’entrée du bâtiment. Mais, sans grande peine, on a résolu l’équation.

La parcelle d’emprise du projet forme un triangle. Ça, c’est une contrainte forte qui a déterminé le parti pris architectural.

Justement, quels ont été les objectifs et les principes-clés de la conception ?

Le parti pris architectural est celui d’une école de musique ouverte sur l’extérieur mais qui visuellement en est protégée. Les éclairages se font par des patios intérieurs qui éclairent systématiquement l’ensemble des pièces. Il n’y a aucune pièce obscure.

Comment avez-vous abordé l’intégration du projet dans le quartier ?

Il n’y avait pas d’élément fort sur lequel on pouvait s’appuyer. On a simplement voulu intégrer un objet qui ne soit pas une œuvre comme on aurait pu l’imaginer à la fin. On a simplement respecté un cahier des charges. Et, on s’est appliqué à répondre au cahier des charges. La forme finale du bâtiment est le résultat d’une accumulation d’éléments de programme.

Ainsi, les brise-soleil  apportent une touche esthétique qui rompt avec la monotonie du béton.

Pas seulement. Ce sont des liteaux de bois qui ont effectivement deux fonctions. Ils sont posés sur le béton en façade à des fins esthétiques mais aussi de ventilation et dans le prolongement des menuiserie, ils assurent une protection solaire.

D’un point de vue technique et architectural quelles étaient vos principales contraintes ?

Il n’y a pas de difficultés importantes, hormis, les exigences acoustiques. Mais, il s’agit-là d’une contrainte majeure à la fois sur les pièces les unes vis à vis des autres – c’est-à-dire, qu’un étudiant qui est dans une pièce ne doit pas subir ce qui se passe dans la pièce qui jouxte la sienne – mais, on avait aussi l’obligation de respecter l’environnement proche, à savoir, les habitations qui se trouvent sur les deux avenues.

Ces grosses contraintes acoustiques constituent l’élément fort du projet. Et aussi, le plus fin d’un point de vue technique. On se retrouve avec des boîtes qui se retrouvent elles-mêmes, dans des boîtes désolidarisées. Ainsi, aucun élément ne se retrouve solidaire de la structure porteuse de l’ensemble.

Nous avons dû imaginer avec nos bureaux d’études (Atelier Rouch de Montpellier, spécialisé dans l’acoustique architecturale, IG BAT, bureau d’études structure, Energetec, bureau d’études fluides, CSD Ingénieurs, Ingénierie thermique, énergétique et environnementale du bâtiment) des solutions spécifiques. La mise en place de cloisons mobiles pour la grande salle qui peut se séparer en 2 salles de 100 m2 chacune, offrant auditorium et salle d’orchestre ; des isolations phoniques renforcées pour les salles de musique amplifiée ou de percussions. Le système de correction acoustique n’est pas le même selon l’usage de la salle.

Le directeur de l'école, Philippe Guyon et l'architecte, Stéphan Hermet
Le directeur de l’école, Philippe Guyon et l’architecte, Stéphan Hermet
Réunion de chantier
Réunion de chantier
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A propos de l'auteur :

Guy Roca