Une sécheresse automnale exceptionnelle dans le Gard

[smartad id='3' align='center']

Les mesures de restriction des usages de l’eau sont maintenues dans le Gard. Ce mardi 31 octobre 2017, M. le Préfet du Gard a consulté le comité de suivi de la sécheresse pour faire le point sur la situation hydrologique du département. Il a décidé de prolonger les mesures de restriction des usages de l’eau jusqu’au 15 novembre.

En ce mois d’octobre, le déficit historique de précipitations enregistré depuis 6 mois amplifie les tensions sur les cours d’eau et sur les nappes phréatiques dans la majeure partie du département. Le soutien du débit du Gardon, actuellement assuré par le barrage des Cambous a pu être prolongé jusqu’à la fin octobre. Pour la Cèze, le soutien d’étiage assuré par le barrage de Sénéchas s’arrêtera d’ici quelques jours.

Selon Météo-France, aucune précipitation permettant d’amorcer une recharge des nappes et des cours d’eau n’est attendue dans les 2 prochaines semaines.

Dans ces conditions, la crise sécheresse à caractère déjà exceptionnel pour la saison pourrait encore se dégrader. Dès lors l’utilisation de l’eau doit être strictement réservée aux usages prioritaires.

 

M. le Préfet du Gard a donc décidé de maintenir les mesures de restriction des usages de l’eau actuellement en vigueur  :

  • en niveau de crise, les bassins versants du Vidourle, du Gardon amont, du Gardon aval, de la Cèze amont et de la Cèze aval, et la nappe des calcaires urgoniens du bassin versant du Gardon,
  • en alerte de niveau 2, les bassins versants du Vistre et de l’Ardèche, et la nappe de la Vistrenque et des Costières,
  • en alerte de niveau 1, les bassins versants de l’Hérault et de Dourbies,
  • en vigilance, le bassin versant du Rhône.

Face à cette situation de crise, les services de police de l’eau ont renforcé les contrôles sur le département pour vérifier le respect des mesures de restriction des usages de l’eau. Les principales infractions constatées portent sur l’arrosage des pelouses et des stades. Le non-respect des dispositions de l’arrêté sécheresse peut être sanctionné d’une contravention de 5ème classe, pouvant aller jusqu’à 7 500 € pour les personnes morales et 1 500 € pour les particuliers.

Les mesures de restrictions de l’eau sont destinées à garantir les besoins prioritaires notamment l’alimentation en eau potable, la salubrité en aval des agglomérations et la protection des milieux naturels. Elles sont rappelées ci-après :

En alerte de niveau 1, sont interdits le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures, l’irrigation agricole et des jardins potagers entre 10h00 et 18h00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau), et le fonctionnement des fontaines en circuit ouvert. Concernant l’arrosage domestique (pelouses, jardins d’agrément…), les terrains de golf, et les espaces sportifs, l’interdiction s’étend entre 8h00 et 20h00.

En alerte de niveau 2, les interdictions supplémentaires concernent l’arrosage des espaces sportifs ainsi que celui des pelouses et espaces verts privés et publics .

L’irrigation agricole est quant à elle permise uniquement une nuit sur deux, entre 20 h 00 et 8 h 00 (sauf cultures sous contrats ou mode d’irrigation économe).

En crise, seuls sont autorisés l’abreuvement des animaux et les usages prioritaires de l’eau, concourants à l’alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à la sécurité civile, et à la salubrité publique.

Ces mesures de restrictions ne sont pas applicables aux usages dont l’eau provient du canal BRL alimenté par le Rhône ou de retenues dont l’eau a été stockée en période où la ressource était abondante ou de la nappe d’accompagnement du Rhône.

Sur les territoires classés en vigilance, il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.

Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leur territoire le nécessite.

Les mesures de restrictions sont en vigueur jusqu’au 15 novembre prochain, mais pourront être révisées par le préfet d’ici cette date selon l’évolution de la situation.

SOURCE : http://www.gard.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eaux-et-milieux-aquatiques/Secheresse

[smartad id='7' align='center']

A propos de l'auteur :

Guy Roca