Lansargues
Dimanche 14 juin 2015
Devant des gradins bien remplis, cette course aux As a certainement conforté les présents dans le choix qu’ils avaient fait.
En effet, ce ne fut pas la course de la saison mais d’un bout à l’autre elle fut intéressante. D’abord les treize hommes en blanc (9+4) travaillèrent dans un excellent esprit, même si le président dut calmer un peu les ardeurs à deux reprises, ensuite tous les taureaux dans des registres différents ont apporté quelque chose à la course, enfin Philippe Chabanon imprima le bon tempo comme il sait si bien le faire. Chez les blancs, nous citerons tout de même Katif, Zekraoui, Bruschet, Rassir, les autres, Sanchez, Soler, Jourdan, Outarka et Faure complétèrent bien l’équipe.
En ce qui concerne les cocardiers, Germinal sera un excellent premier, Notaire, Dalloz et Toscan étalèrent leur hargne, Bayle sera très compliqué, Aroujo pétillant, quant à Ivanhoé, il lui a manqué la pression qui le rend méchant et lui permet des actions spectaculaires.
Germinal (Lautier)
Sérieux et concentré, il va se battre admirablement avec de belles et surtout dangereuses poursuites . Treize minutes parmi les meilleures de la course.
Notaire (Cuillé)
Il ne fait pas le quart d’heure non plus, mais ses quatorze minutes seront menées à un train d’enfer avec des actions, si non spectaculaires, très dangereuses. Sa tenue et ses déplacements lui permettront de ne jamais subir. Excellente sortie !
Ivanhoé (Blatière-Bessac)
Comme à son habitude, il va se déplacer et ne pas tout honorer. Il va lui manquer la pression qui l’oblige à réagir et lui permet ces actions spectaculaires qui le caractérisent. Hélas, les hommes vont le craindre, et lui s’en tenant au minimum nous laissera sur notre faim. Il rentre une ficelle.
Bayle (Vinuesa)
Ce sera « le » compliqué du jour, car il se tient parfaitement, ne réagit pas systématiquement, enferme, joue des cornes notamment à l’arrivée, bref tout ce qui ne convient pas aux hommes. Il conserve ses ficelles, son meilleur interlocuteur sera Z. Katif.
Toscan (Chauvet)
Franchise, bravoure, du sang, bref ce fut pétillant. Katif et Bruschet le tireront bien et il viendra butter à la barrière en conclusion. A un rythme d’enfer avec beaucoup d’éclat il résistera dix minutes.
Dalloz (Cuillé)
Son sang l’emporte dans des déplacements perpétuels, mais pour autant loin de fuir le combat, il va répondre à tout et de quelle manière. Sur Zekraoui il réalisera l’action du jour, haut au-dessus des planches. Sur ce même Zekraoui qui aura eu l’imprudence de marquer un temps d’arrêt à la barrière, il le cueillera au pare-tibia heureusement sans mal. Son énergie l’emportera souvent après l’homme en cotre piste, et il gardera sa seconde ficelle au terme d’une prestation tumultueuse et brillante.
Aroujo (Guillerme)
Hors points, et c’est bien ainsi (pour une fois) car sa générosité et son côté barricadier le mettent à rude épreuve. Neuf minutes brillantes et pleines, mais il n’en fallait pas plus.
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