On va au ciné ?

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Comme tous les  ans au Festival de Cannes, la Palme d’Or suscite des polémiques : que l’on se rassure, cette année encore, la tradition a été respectée. Présenté en compétition officielle, ce petit bijoux des frères Dardenne, « n’a obtenu que » la  Mention spéciale du jury œcuménique au grand dam de ceux qui avaient parié sur la consécration. Les frères Belges, les Palmes d’or, ça n’est pas ce qui leur manque puisque déjà,  ils ont eu en 1999 : la Palme pour Rosetta et en 2005 pour L’Enfant.

Les frères Dardenne à Cannes


Palme ou pas, ils nous offrent cette année un de leurs films dont ils ont le secret en allant traquer les faits de société dans leur perversité. Ils se penchent cette fois sur les coups tordus du capitalisme, de la violence (Physique et morale) dans une entreprise et de la solidarité (ou pas !) dans le monde ouvrier.

Sandra (Marion Cotillard, adorable) après un arrêt maladie, est menacée de licenciement sauf, sauf, si ses collègues de travail renoncent à percevoir une prime de 1000 €. Le patron a réalisé que le travail à 16 se faisait aussi bien qu’à 17 ! La décision doit être prise à l’issue d’un vote. La perversité d’un tel scénario sort-elle de l’imagination de nos deux Belges ou de la pratique courante de quelque patron sadique désireux de « diviser pour régner » ? Toujours est-il que notre Sandra va partir en campagne pour convaincre ses 16 collègues de voter pour la sauver en renonçant à leurs 1000 €. C’est donc un « contre la montre » de 72 heures qu’elle devra accomplir avec le soutien indéfectible de Manu (Fabrizio Rongione).

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L’interprétation des deux acteurs est parfaite. Marion Cotillard, aussi déterminée que fragile,  sert son personnage qui fonctionne avec de la dope héritée de 4 mois de dépression, jusqu’à la limite de la catastrophe. Manu, son mari, endure tout ça avec une volonté sans faille et même décuplée dans les moments de désespoir de sa compagne. Je ne vous dévoilerai pas la fin dans le bonus de perversité trouvé par le patron… ou  par Jean-Pierre et Luc Dardenne.

Du très grand cinéma, courrez le voir.

Edmond Lanfranchi

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Du Dimanche 29 Juin au mercredi 2 juillet

La fête du cinéma au tarif unique de 3.50 € dès la première séance  dans les salles participantes.

Vendredi 27 Juin

Dans le cadre du Cinéma Britannique, projection en avant première du film de Ken Loach présenté à Cannes : Jimmy’s Hall

 

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A propos de l'auteur :

Guy Roca