Hockey sur glace : Nicolas Maury, graine de champion

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La seule façon de réaliser ses rêves, c’est de les prendre pour des réalités.

Depuis l’âge de onze ans, Nicolas Maury fait de ses rêves des objectifs de vie. Il y puise l’énergie et la passion pour pratiquer le hockey sur glace et envisager une carrière professionnelle.

Pour autant, il ne brûle pas les étapes. Les grands défis demandent du temps et de la persévérance.

Comment lui est venue l’envie de pratiquer ce sport si peu connu en France et encore moins dans le Midi ?

« Tout petit, je manifestais le plus vif intérêt pour le hockey. Je le regardais avec beaucoup de plaisir à la télévision. Les jeux olympiques d’hiver, les finales du championnat de France sur Sport +, tout cela me passionnait. Je voulais essayer mais il n’y avait pas de club à côté ; mes parents et moi ignorions l’existence du club de Montpellier. Puis, il y a six ans, j’ai pu faire un essai dans le club héraultais ; ça a créé en moi le déclic nécessaire et espéré. »

Après une première année à Montpellier en U12 (moins de 12 ans), le jeune vauverdois part deux ans à Briançon dans un des plus grands clubs de France. A l’occasion d’un stage d’entraînement d’été en Slovénie où il côtoie des joueurs haut-alpins, le capitaine de l’équipe des Diables Rouges l’invite à venir jouer à Briançon.

« Comme j’étais mineur et qu’il n’y avait pas de structures d’accueil pour les jeunes hockeyeurs, mes parents m’ont accompagné. J’ai fait deux saisons et eux sont restés trois ans. »

Club de hockey de Briançon

Poursuivant sa formation, Nicolas passe un an à Dijon en sport-études U18. Avec les moins de 18 ans du Dijon Hockey Club, il évolue au plus haut niveau de sa catégorie.

Joueur offensif, habile et très rapide, cet ailier gauche ne craint pas le contact et le jeu robuste. Avec son mètre quatre-vingt-huit et ses soixante-dix-huit kilos, il affiche un gabarit intéressant et prometteur pour son âge (Il est né le 26 juillet 1995). Pas étonnant qu’il soit attiré par le jeu plus intense des équipes étrangères où la vitesse, la puissance, l’impact sont mieux valorisés qu’en France.

En 2012, il franchit le pas. Décidé à changer d’horizon et à tenter sa chance à l’étranger, Nicolas s’astreint à un entraînement physique ardu, exigeant. De janvier à août, il se prépare tout seul à Vauvert, faisant cinq, six heures de sport chaque jour. Course à pied, roller, musculation, pliométrie,… il travaille sans relâche sa puissance musculaire, sa vitesse d’exécution. Parallèlement, il envoie des mails un peu partout en Europe (Suède, Finlande, Slovaquie, Suisse…). Il reçoit quatre à cinq réponses et c’est finalement en Pologne qu’il va trouver un nouveau club et poursuivre l’aventure.

Ses parents, premiers supporters

Sanok, au pied des Carpates, à 35 km de l’Ukraine, compte 42 000 habitants. C’est la plus importante ville du sud-est de la Pologne. Sa patinoire de 3 000 places accueille les compétions de hockey sur glace et le KH Sanok a été sacré champion de Pologne en 2012.

« J’ai regardé sur internet quel club polonais avait gagné le championnat. Après des échanges de mails, les responsables du club de Sanok m’on dit de venir le 1er août faire un stage d’un mois. Mes parents m’ont accompagné et nous avons fait en voiture les 2 140 km Vauvert-Sanok. Le premier jour du stage, je me suis déchiré le ligament croisé du genou. Malgré cette blessure et la brièveté du séjour, les dirigeants m’ont engagé pour jouer la saison. »

Nicolas est soigné à Nîmes durant l’été, puis repart pour Sanok début novembre où il effectue son premier match avec l’équipe des moins de 18 ans. Sa prestation convainc l’entraîneur du club qui lui demande de venir faire le match en Slovaquie avec les moins de 20 ans (En Elite U20, le championnat est commun Pologne-Slovaquie et les Slovaques sont champions du monde en titre pour les moins de 20 ans). Manque de chance, il se blesse à nouveau pendant la semaine d’entraînement et, sans le savoir, c’est avec une main cassée qu’il dispute le match.

Club de hockey de Sanok
L’Arena de Sanok

Le hockey sur glace est un des sports collectifs les plus violents. Les chocs et contusions sont très fréquents. Nicolas sait tout cela, mais il sait aussi que sa pratique requiert un engagement physique total et un mental à toute épreuve.

Le 28 janvier, il reprend l’avion pour la Pologne, prêt à sillonner la glace, slalomer, foncer tout droit à 60 km/heure, aller chercher le palet derrière la cage adverse, passer, tirer, marquer des buts. La passion reste intacte malgré les aléas ; L’envie forte d’en découdre et d’aller jusqu’au bout de ses rêves, aussi.

 

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A propos de l'auteur :

Guy Roca