On va au ciné ?

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« Ne m’oublie pas » de Rebecca Zlotowsk

Septuagénaires paisibles vivant non loin de Hambourg, Gretel et Malte ont vécu les années soixante de manière très engagée, à l’époque où Malte enseignait à l’université. Couple indépendant, ils s’autorisaient des aventures extraconjugales tout en menant une vie de famille ordinaire et unie, forte de trois enfants !
Jusqu’au jour où, le soir du réveillon de Noël, Gretel sert en guise de repas une simple soupe et oublie les cadeaux…
David, le benjamin, décide alors de faire un film pour faire durer les souvenirs le plus longtemps possible…
David Sieveking a choisi de filmer ses propres parents, et surtout sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer au cours des dernières années de sa vie. Le cinéaste parvient à s’affranchir de tout voyeurisme déplacé par l’amour avec lequel il observe le déclin de sa génitrice.

Alors qu’il décrit par le menu les symptômes d’une maladie qui laisse le patient désemparé – comme hors de lui-même – il insiste avec une belle justesse psychologique sur les sentiments contradictoires qui s’emparent des proches, coincés entre leur envie d’aider jusqu’au bout l’être aimé et leur incapacité à le faire. Il démontre ainsi que le malade n’est donc pas le seul à souffrir et que l’entourage finit par culpabiliser aussi face à une situation inexorable. Histoire de décompresser un petit peu, David Sieveking raconte à intervalles réguliers l’histoire de ses parents qui furent des activistes très engagés en politique au cours des années 60-70.

Au final, « Ne m’oublie pas » est avant tout une magnifique déclaration d’amour à destination d’une mère qui vient de décéder récemment. Cette sincérité emporte donc tout sur son passage, l’auteur atteignant l’universel alors qu’il aborde un thème ô combien personnel.

d’ap. V. Dumez / avoiralire

 

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A propos de l'auteur :

Guy Roca