Le Centre du Scamandre et la biosphère de Camargue

[smartad id='3' align='center']

01_logos

Reconnue par l’UNESCO en 1977 et étendue en 2006, la Réserve de biosphère de Camargue organise

Les Trophées de la Réserve de biosphère de Camargue

Le centre de découverte du Scamandre, toujours soucieux de concilier la préservation de la biodiversité avec le développement économique et social de son territoire, organise conjointement avec Le Parc naturel régional de Camargue les « Trophées 2014 ». Pour tout savoir sur cet événement et sur l’actualité de la Petite Camargue, nous avons rencontré Carole Toutain, responsable de ce projet.

Avant tout, qu’est ce qu’une réserve de biosphère ?

02_Carole ToutainC.T. – C’est un terme de reconnaissance de  l’UNESCO réservé à des sites exceptionnels au niveau mondial dans le monde. On dénombre 621 sites bénéficiant de ce label. Ce sont des sites très particuliers pour leur patrimoine naturel exceptionnel. Mais pas seulement, sur ces sites là, vivent des hommes avec leurs activités traditionnelles liées à l’endroit. En France, on compte seulement 17 sites, ce qui renforce notre fierté et notre satisfaction de faire partie d’un si petit nombre.  Sur ces sites là, l’objectif, c’est de conserver les paysages et l’écosystème et aussi promouvoir une économie durable en partenariat avec la population locale et aussi pouvoir  développer tout ce qui est projet de recherche qui lie l’homme et la nature.

Comment et par qui la décision de labelliser « réserve de biosphère » est-elle prise ?

C.T.  Ce label est donné par l’UNESCO. Au départ, en 1997, c’est uniquement la Camargue Bouches-du-Rhône qui a obtenu ce label. Par la suite, en 2006, la Petite Camargue a été intégrée dans cette reconnaissance. La décision appartient surtout au Comité national du MAB (Man and Biosphère) qui est l’antenne nationale de l’organisme qui gère les réserves de biosphère au niveau international

Vous nous dites que c’est une rallonge au Parc Naturel Régional de Camargue ?

C.T. – En fait, on co-anime la réserve de biosphère avec le Parc Naturel Régional ; D’où, le Syndicat Mixte des Parcs. C’est-à-dire qu’on est toujours en binôme pour mener des actions ensemble. Cela nous permet de mener ces actions à l’échelle de tout le Delta de Camargue, ce qui est intéressant puisqu’en terme bio-géographique c’est un même territoire, même si nous sommes deux structures de gestion différentes. C’est une occasion de travailler en partenariat sur des thématiques communes aux deux territoires qui, en fait, n’en font qu’un seul en terme de milieu et d’activités.  

Est-ce que vous avez quelques exemples de réalisations communes avec le Parc ?

C.T. – Oui, j’ai quelques exemples : dans le domaine de la pédagogie, on a travaillé sur un jeu pour les scolaires qui s’appelle « l’arbre à palabres », qui a été décliné dans toutes les réserves de biosphères françaises. Nous, nous avions choisi le roseau qui, s’il  n’est pas un arbre, est le support naturel que l’on trouve chez nous. L’objectif du jeu, c’est de présenter toutes les activités traditionnelles en lien avec le milieu que sont les roselières. Ça permet aux enfants de jouer tout en découvrant  les activités traditionnelles  liées à ce milieu.  On a aussi réalisé avec le Parc, L’Encyclopédie de la Camargue qui est sortie il y a quelques mois qui a été rédigée à l’échelle de la réserve de  biosphère. Et là, c’est un jeu qu‘on met à la disposition des scolaires – primaires ou collège – sans forcément aller l’animer. Et après, chacune de nos structures, ont des programmes d’animations qui permettent de toucher des publics de la maternelle aux étudiants.

Quels sont les critères pour pouvoir participer ?

C.T. Pour participer à ces trophées il faut être une personne physique ou morale active sur l’ensemble du territoire, vraiment mener une action sur le territoire de la biosphère. Il faut mener un projet qui est déjà bien avancé ou terminé. Ensuite, on peut postuler dans l’une des six thématiques suivantes :

– Diversité et qualité des milieux et des paysages,

– Gestion de l’eau et des milieux naturels exploités,

– Conservation des écosystèmes  et de leur patrimoine génétique,

– Lien social et intergénérationnel,

– Croisement de regard et différents domaine d’activité d’acteurs du territoire qui ont les mêmes objectifs (Par exemple, les chasseurs et les écolos),

 – Et enfin, savoir faire et savoir vivre en Camargue.

Et donc, pour candidater, il suffit de remplir un dossier que l’on trouve sur le site de La Camargue Gardoise ou du Parc Régional de Camargue et le déposer avant le 15 juin 2014 auprès de l’une de ces deux structures. Après une première sélection, le jury déterminera  les  quatre gagnants qui recevront la dotation de 1 000 €.

Les trophées sont organisés en même temps dans toutes les réserves de biosphères de France et tous les lauréats auront la possibilité de se rendre à Pais, au siège de l’UNESCO, pour la reconnaissance des prix sur le plan national. Cela permettra surtout de valoriser des petites initiatives locales à un niveau plus important puisqu’il y aura une communication nationale réalisée par le réseau MAP France.

Je voudrais préciser aux futurs candidats, qu’ils n’hésitent pas à me contacter s’ils ont besoin de conseils pour établir les dossiers ou quelque autre  renseignement, et surtout, ne pas perdre de vue la date du 15 juin 2014.

Lors de notre dernière rencontre nous avions évoqué la Maison des Grands Sites à Aigues-Mortes, où en êtes-vous ?

C.T. – On vient de démarrer les aménagements de l’intérieur du bâtiment du gite de l’Amarette, des abords pour faire tout ce qui est espaces verts et stationnement des véhicules. Pour le moment tout se passe très bien et nous devrions, comme prévu, avoir terminé le 15 juin.

Vous avez plusieurs activités dans ce centre, où en êtes-vous pour ce qui est « grand public ».

C.T. – Je suis responsable du service patrimoine, ce qui est un volet d’encadrement et donc rien à présenter au grand public. Par contre, comme je suis chargé de la gestion  du  Grand Site et que nous venons d’obtenir le label, nous repartons pour 6 ans de mise en œuvre de travaux, d’aménagements et surtout travailler sur ce Grand Site avec les acteurs du territoire. Nous venons de réunir un comité de pilotage pour mettre en place une étude fréquentation. Si, bien sûr, nous la connaissons bien à Aigues-Mortes ou au Grau du Roi, ça n’est pas le cas sur l’ensemble du territoire, ce qui est une donnée primordiale pour un grand site de France. Nous allons créer un observatoire photographique  des paysages  de façon à faire régulièrement des images en divers lieux, toujours dans les mêmes conditions de façon à voir l’évolution de nos paysages. C’est quelque chose de très important, çà nous permettra éventuellement de réajuster nos actions s’il y a lieu. Ça nous permettra, également, de justifier nos travaux lors de la prochaine demande de labellisation.

Observatoire à la Tour Carbonière
Observatoire à la Tour Carbonière

A la demande du ministère et afin de justifier notre label, nous allons lancer aussi une étude patrimoniale du Grand Site, donc  réétudier tous les paysages qui composent le Grand Site, c’est-à-dire mieux les décrire, plus que nous l’avons fait jusqu’à présent, parce que nous n’avions pas d’étude paysagère trop approfondi. Nous allons poursuivre l’aménagement de la tour Carbonière en créant une passerelle au nord de la tour pour permettre de cheminer sur le marais et non sur la tour. Nous allons réaménager le parking de la zone de l’Espiguette. Nous avons 35 mesures à mettre en œuvre, ce ne sont que les premières..!

Il avait été institué des ambassadeurs du patrimoine, où en sont-ils ?

C.T. – Aujourd’hui, nous avons une soixantaine de membres dans le réseau. Deux personnes du syndicat, Delphine et Aude, sont chargées d’animer ce réseau. Elles s‘appuient sur quatre membres qui ont été nommés par leurs collègues. Nous avions souhaité les associer aux décisions sur le réseau, et ainsi, ils se réunissent régulièrement avec Delphine et Aude. Aude va être aussi responsable de la maison du Grand Site, ce qui complètera bien son rôle de co-animatrice des ambassadeurs du territoire dans la politique éco-touristique sur notre territoire.

Pour ceux qui seraient tentés de concourir pour les trophées, deux adresses pour tous renseignements :

06_structures

Un grand merci à toutes ces dames que nous retrouverons bientôt, mais dans tous les cas pour l‘inauguration de cette belle réalisation de la maison des Grands Sites.

En attendant, avec les beaux jours revenus, n’hésitez pas à réserver quelques heures de loisirs à vous balader sur les sentiers du domaine dont Le Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise a balisé pour vous.

Edmond Lanfranchi

[smartad id='7' align='center']

A propos de l'auteur :

Guy Roca